Lorsque Boris, scientifique de renom, prononce le mot "pause", son épouse, Mia, poètesse, "pète les plombs". Atteinte de ce que les psychiatres nomment une bouffée délirante, elle est hospitalisée dans un service spécialisé. Là vous devez vous dire peut être que c'est un truc contagieux et que Mia n'est pas la seule à péter les plombs, rassurez-vous je n'ai pas perdu la tête, mais laissons l'auteur nous parler de cette "pause"....
"La Pause était française, elle avait des cheveux châtains plats mais brillants, des seins éloquents qui étaient authentiques, pas fabriqués, d'étroites lunettes rectangulaires et une belle intelligence. Elle était jeune, bien entendu, de vingt ans plus jeune que moi, et j'ai dans l'idée que Boris avait convoité quelques temps sa collègue avant de donner l'assaut à ses règions éloquentes..."
Mia décide de prendre de la distance au propre et au figuré, elle loue près de Bonden la ville de son enfance la maison d'un couple de professeurs, et l'été va se dérouler entre "femmes".
Car la femme est bien le sujet central de ce roman lumineux, jeune femme submergée par les tâches quotidiennes et un mari alcoolique comme la voisine de Mia, vieilles femmes excentriques et pleines d'énergies comme sa maman et ses amies octogénaires de la maison de retraite, ou bien ados en pleine découverte de la vie et des rivalités amoureuses comme les sept gamines auxquelles elle va tenter d'enseigner la poèsie.
Ecrit sur un ton jubilatoire, plein d'humour et de tendresse, ce roman se dévore avec beaucoup de plaisir, l'été va s'achever, Mia va trouver l'apaisement, elle aussi aura effectué "sa pause", ce faisant elle nous aura permis de côtoyer des caractères féminins inoubliables et forts telle Abigail la vieille dame aux secrets coquins...
